Nous sommes en plein transition cela est certain et c’est juste merveilleux. Une des meilleures phases que l’humanité est en train d’expérimenter et de vivre. Nous sommes nombreux à vouloir évoluer pour sortir d’un schéma de vie qui ne nous convenait pas / plus et qui est devenu trop encombrant pour nous. Pour la plupart d’entre-nous, c’est la douleur qui nous a poussé à transcender la peur et, qui nous a poussé à aller chercher partout où l’on pouvait trouver, un soupçon de réponse et de solution tel un médicament qui nous sortirait de la torpeur qui nous avait engloutie. Nous avons, même dû apprendre à aller chercher tout au fond de nous en espérant trouver quelque chose, une réponse et une solution… un miracle.
Comme la vie est merveilleusement bien faite, je ne peux voir qu’avec et à travers mes yeux et avec ce que je suis. Je ne sais pas pour vous mais, me concernant, quand j’ai entamé ma démarche, ma quête spirituelle, ce n’était que pour comprendre ce qui m’arrivait et pourquoi cela m’arrivait encore et encore. Je voulais et je cherchais désespérément à me guérir, à me sauver car j’avais touché le fond du fond, alors, j’avais fini par capituler. A cette époque, je me savais incapable d’offrir quoi que ce soit de bon à l’autre, même aux plus proches. A dire vrai, cela ne m’avais même pas traversé l’esprit, c’est en lisant les différents posts, blogs et autres sur le net et en écoutant les autres parler que j’en suis venue à me poser la question sur ma motivation et ma démarche.
Eh bien, non, tout ce que j’ai fait je ne l’ai jamais fait pour sauver les autres, ni pour sauver la planète, ni pour sauver le monde. Je l’ai fait pour me sauver Moi et rien d’autre.
Je savais, cela était évident pour moi, que je n’avais rien de bon à donner, j’étais vide de tout ce qui pouvait nourrir sainement un être. Tout comme je savais que si j’allais mieux, je serais un meilleur être humain, une meilleure mère pour mes enfants, une meilleure épouse pour mon mari, une meilleure amie pour mes amis, une meilleure enfant pour mes parents, une meilleure sœur pour ma fratrie, une meilleure voisine pour mes voisins, une meilleure sur tout et pour tout, pour moi, pour les autres car je savais que ce n’est qu’ainsi que je pouvais partager le meilleur avec les autres. Que le bon allait émaner tout seul à travers moi.
Du coup, quand j’entends ou lis : « je veux apprendre à manipuler et à utiliser l’énergie pour guérir les autres. Moi aussi, Je veux canaliser pour sauver et dire des choses au monde, même si je ne sais pas qui je suis prête ou capable de canaliser avec ce je suis maintenant. Je veux sauver l’humanité, même si moi-même suis encore perdue. Je veux servir les autres même si au fond je ne sais même pas pourquoi je fais cela. Je sais que j’ai une mission Divine sur cette terre meme si Dieu ne m’a pas encore murmuré des mots. Je veux, je veux… etc… » Je suis interpellée et un peu unterrogative car moi, je n’entends que les mots « JE VEUX » et, j’avais l’impression que derrière cette volonté et ce désir d’aider et de rendre service se cachait une envie encore plus grande d’exister en étant reconnu et d’être indispensable à l’autre. Ce n’est pas un mépris de ma part, ni un jugement mais un étonnement face à une réalité observée, un constat face à des faits.
Je suis étonnée par cette volonté si présente de vouloir faire des choses pour les autres d’une manière officielle alors que la plupart du temps ces personnes sont incapables de faire les choses d’une manière officieuse. Ce qu’elles demandent à faire pour les autres prend alors, une dimension qui est bien loin de l’acte pur et désintéressé qu’il devrait être.
La plupart de ces personnes parlent d’amour inconditionnel alors que je les ai vus incapables de tendre la main à une personne qui tombe devant eux. Pas un gramme de compassion, ni d’empathie face à la souffrance de l’autre. J’ai vu des personnes éveillées accueillir d’autres en plein éveil moyennant de l’argent. Entendons nous bien, je ne suis pas contre le paiement, mais je suis contre la condition ciné quo non : je donne si tu paies comme si ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un soin à 50/70€ n’en avait pas le droit. J’ai vu des gens qui maîtrisaient plus l’art de la parole que l’art d’être et de faire. J’ai vu des gens vendre du vend à des personnes qui avaient besoin d’un réel accompagnement, promettant monts et merveilles sachantpertinemment qu’il n’en serait rien. J’ai vu des thérapeutes arrêter une séance juste au moment où le client avait éclaté en sanglots ou au moment où il montrait sa fragilité, sa vulnérabilité en lui proposant de reprendre la suite lors d’un autre rendez-vous.J’ai vu des coachs et des confréries promettre de donner les clés et The secret du succès, de l’amour et de la richesse et faire semblant de les donner alors qu’ils ne donnaient que du rêve. appâtant les autres avec une carotte imaginaire. J’ai vu des gens savoir et taire ce qu’ils savaient tout en faisant croire qu’ils montraient et partageaient ce savoir. J’ai vu des gens connaître les techniques et l’art de manipuler et ne les utiliser que pour mieux soustraire de l’argent aux personnes qui agonisaient. J’ai vu des gens accueillir dans leurs cabinets moyennant une belle somme d’argent et n’accorder qu’un temps limité à une personne et ne pas rendre le temps qu’il faillait pour vraiment l’accompagner. Tout cela sous prétexte que l’autre doit faire sa propre expérience et découvrir par lui-même ses solutions justifiant cet acte comme étant une façon d’exprimer son eveil que l’on a suffisamment grandit pour rester à sa place et ne pas se laisser envahir par une émotion qui ne nous appartient pas, celle du patient. Heuuu… moi, j’ai tout faux car je pleure et je suis triste pour et avec les autres et je suis heureuse et je ris avec les autres. Je vous le promets, ce n’est pas un mépris de ma part, ni un jugement mais un étonnement face à une réalité observée, un constat face à un fait.
Je n’arrive pas à comprendre comment peut-on prétendre sauver l’autre quand est encore à se chercher soi-même et à vouloir être sauvé soi-même. On se croit déjà sauver et à l’abri ??? Que nenni ! S’il y a une chose que j’ai retenue de tout ce que j’apprends chaque jours, c’est que notre vie de terriens n’est faite que de challenges, que d’autres appelleraient des épreuves, sinon cela ne serait pas drôle ! Et que jusqu’à notre dernier souffle, on n’arrêtera jamais d’être challengé, c’est ainsi qu’est le chemin de croissance et d’éveil : Apprendre.
Pour moi la vie est faite de challenges et, à chaque fois que nous remportons ce challenge un nouveau nous est proposé. Une sorte de jeu, ou il y a un challenge fait d’énigmes à résoudre, des indices et un temps à respecter sont donnés. Où plus vite nous réussissons à résoudre l’énigme, moins c’est compliqué et plus nous avançons. Plus nous bloquons, plus les indices se corsent, et le challenge devient de plus en plus dure et on reste bloqué dans une situation de plus en plus inconfortable. Ainsi de suite…
Quand nous comprenons qui nous sommes vraiment et ce que nous sommes et ce qu’est la vie, (phase d’éveil) nous accueillons les épreuves comme un jeu, comme un challenge, un défi à relever. Nous abordons la vie avec plus de force et de sérénité et là, nous trouverons les choses plus simples et nous avançons le cœur empli de légèreté, de foi et de gratitude.
Quand nous sommes nous-mêmes sur Le chemin, le seul et l’unique pour nous, celui qui est juste et bon pour nous, tout s’harmonise, s’ajuste et s’articule autour de cette vérité, NOTRE vérité. Et là, l’accompagnement devient une évidence, une logique, une vibration d’ou émane l’harmonie et la paix qui viendraient stimuler l’autre dans sa propre évolution.
Faire profiter l’autre de notre expérience et se nourrir de l’expérience de l’autre, un échange constant dans le respect de ce que chacun de nous EST. Aider et être aidé, une énergie, un échane, un flux de vie sans fin en mouvement, un éternel commencement.
Une chose m’est apparu être d’une évidence : Quelque soit notre origine stellaire, nous venons tous de la même origine : TOUT CE QUI EST, la source ou tout autre nom qui vous parle et, nous avons tous choisi de nous incarner dans le ici et maintenant, présentement sur terre pour y accomplir une chose. Et tant que nous n’aurons pas des ailes accrochées à notre dos et des auréoles orner notre tête, nous resteront dans cette dimension bien terrestre. Pas la peine de se sentir autre chose que ce que nous sommes.
Arrêtons de nous sentir privilégiés plus que d’autres. Arrêtons de nous sentir les seuls à être investis par une mission Divine car chacun de nous a sa mission Divine. Arrêtons de nous sentir Le sauveur de l’humanité car chacun de nous est déjà son propre sauveur. Arrêtons de croire que l’autre est moins que ce que nous sommes car souvent, il est bien meilleur que nous le sommes.
Je vous rappel juste qu’aucun de nous n’est indispensable à la vie. Et qu’il faut se rendre à l’évidence que sans moi, sans toi, sans lui ou sans nous, la terre continuera de tourner et le soleil de se lever. Nous ne sommes pas indispensables à la vie, mais la vie nous est indispensable.